La Fedcon 2017

Je sais,  faire un compte rendu, une semaine après un évènement, cela confine au poil dans la main. Mais bon, contrairement à la plus part des Fedcon des années passées qui se terminaient  le dimanche soir. Pour une fois, la cérémonie de clôture a eu lieu en plein milieu du lundi après-midi, et comme le retour se fait toujours le lendemain, histoire de décompresser un peu sur place…

Voilà donc le compte rendu de la vingt-sixième édition de la Fedcon.
Cette Fedcon avait deux vrais thèmes bien distincts : le trentième anniversaire de Star trek The Next Generation et Doctor Who. 

L’année 2017 marquait donc l’anniversaire de la première diffusion de Star Trek The Next Generation ( pour les flemmards du calcul mental … 1987). La plus grande convention européenne de Science Fiction, à fortiori d’inspiration Trekienne, se devait d’avoir un panel représentatif de cette série. Alors oui, évacuons tout de suite la question du « cela aurait pu être mieux si… », Brent Spinner et Jonathan Frakes avaient pu être là, comme initialement prévu. Mais il faut admettre que les actrices et acteurs présents ont fait le job, plus encore qu’ils n’auraient pu ou dû le faire. Durant 4 jours, Marina Sirtis, Denise Crosby, Gates McFaden, Michael Dorn, Colm Meaney, Levar Burton et John Delancie ont fait le show au travers de leur panel individuel ou de panel collectif. Est ce qu’ils se sentaient en confiance avec les fans allemands ou européens, ou bien est ce qu’au bout de 30 ans à raconter les mêmes anecdotes, se sont ils dit qu’il fallait se renouveler  ?

En tous les cas, ils nous ont livrés des shows inédits et complètement délirants, en racontant des histoires qui faisaient hurler de rire la salle de l’hotel Maritim, toute acquise à leur cause : entre l’énoncé du Secret de John DeLancie pour être calme lors d’une scène où il devait montrer l’extase sur son visage et l’immixtion de Denise Crosby et Will Wheaton sur le tournage d’un Prince à New York, et le show quasi annuel de Marina Sirtis, plus que jamais remontée contre celui qu’elle surnomme l’Idiot in chief ou l’agent Orange.
Cette Fedcon a été marquée par la volonté de rire et de vivre pleinement, sans doute la concomitance avec l’attentat de London Bridge y a contribué grandement. Ou encore la philosophie de vie de Marina Sirtis a-t-elle été communicative : ne se soucier de rien, car de toutes les façons les merdes arrivent quoi qu’il arrive.
Nous avons eu droit à une sorte de Master class du Carpe Diem, en somme. Les fans ne s’y trompent pas en plébiscitant chaque année l’actrice pour son implication dans les panels et les signatures, aussi bien que durant les party nocturnes de la Fedcon.

Le retour de certains acteurs Star trek, absent de la Fedcon depuis une quinzaine d’années , a marqué les esprits. Levar burton et Colm Meaney ont pu raconter leur expérience de potiches dans les première saison de Star trek The Next Generation. Et surtout comment à force de persévérance, leur rôle a pu s’étoffer au fil des années. Beaucoup de nouveaux fans ont pu les découvrir au travers de leurs filmographies passées, et s’apercevoir qu’ils avaient eu une vie avant et après Star trek.

A la Fedcon habituelle des trekers européens, c’est greffé cette année une véritable invasion de jeunes Whovians venus de toute l’Europe. Il faut dire que l’édition de cette année était marquée par la présence simultanée de Matt Smith et de Jenna Coleman.

Les couloirs du Maritim et les allées de la convention se sont donc remplis de Cosplay de Tardis, de Daleks ou encore de Doctor Who époque Fez rouge et veste en tweed marron. Autant les panels des deux acteurs ont été très bien… distillant même de petits/grands scoops sur des retours possibles de certains personnages dans les années prochaines. Autant les séances de dédicaces ont été expédiées, un peu beaucoup à la va-vite. Il faut dire que la queue pour Matt Smith faisait quasiment 800 mètres, alors l’acteur était pressé par le temps et ne pouvait que signer de son nom les photos et autres artefacts tendus vers lui. Mais bon peut être qu’il aurait pu faire un peu mieux que « Hi, Ok , Good Bye , now »… Le panel a été tout autre, entre coolitude affichée de l’acteur, volonté de répondre à toutes les questions et bonne volonté vis-à-vis des fans les plus jeunes.

La séance de signatures de Jenna Coleman a été quant elle parasitée par les consignes strictes de l’organisation, pas de photos pas de fraternisation, alors oui on a bien senti que l’actrice était très très timide… Mais peut être qu’en lui laissant un peu de champs, elle aurait pris son envol et aurait apprécier comme les autres acteurs la chaleur des fans allemands. Surtout qu’encore une fois, leur de son panel, où certes Chase Masterson lui « tenait la main », l’actrice a fait preuve à la fois d’un grand respect vis-à-vis des fans, et de leurs questions bien souvent alambiquées à souhait. Et surtout, elle n’a éludé aucune question ou presque, même sur son retour ou non prochain dans un prochain épisode de Doctor who. Le commentaire laconique sur cette dernière question sonnant comme un aveu : « I can’t say anything… « . La twittosphère whovian britannique ne s’y est pas trompée en reprenant l’information jusqu’à plus soif.
Par contre l’actrice a bien démenti un information … Elle ne reviendra pas dans Doctor Who sous son rôle de la reine Victoria qu’elle incarne à l’heure actuelle.

Il est à noter que la Fedcon est aussi la convention européenne des comebacks…

Cette année a été marquée par la venue de David Hasselhoff, star planétaire en Allemagne. A l’entrée de l’hotel, la voiture qui parle, Kitt, était garée et ouverte à la démonstration de tous les fedconers. Chaque entrée du Hof était ponctuée par une annonce spéciale et la mise en musique de son dernier tube planétaire, toujours confiné à l’Allemagne. A la fin, on savait telle une sonnerie d’iPhone qui te réveille quand et où nous serions honoré de la présence de la Star… (vous avez compris).

Alors en toute honnêteté , son panel iconoclaste a été très intéressant pour comprendre le phénomène Hof en Allemagne et pour aller au delà de l’impression d’un acteur qui ne se prenait pas pour une crotte. Il joue un rôle .. et oui son personnage c’est lui même, mais de temps en temps, au travers des craquelures on peut déceler le vrai David Hasselhoff.